
Les Gaulois avaient hanté Rome. En -390 ils avaient envahi l’Italie (sous le commandement de Brennus), re-belote en -367, -361, -350/349. Ils avaient assiégé Rome et soumis ses habitants au tribut. Pour Jules César, il était question entre autres, d’effacer les humiliations du passé, lorsque en 58 il tente de provoquer une guerre contre les Gaulois…
La « vengeance » est mentionnée dans son écrit Bellum Gallicum : César voulait par exemple faire payer aux Helvètes la défaite subie par le général Cassius en -107. Quant aux soldats qui attaquèrent Avaricum (Bourges), ils ne pensaient qu’à leurs compatriotes massacrés peu avant à Cenabum (actuelle Orléans). La haine envers les Gaulois qui les animait était si forte qu’ils en oublièrent de piller les maisons et de violer les femmes des vaincus, selon Bellum Gallicum, VII, 17, 7 ; 28,4. Sorte de pirouette d’écriture, de la part de Jules César, qui écarte dans son projet d’écrire la Grande Histoire, l’histoire selon le Vainqueur, toute barbarie de la part de Rome pendant la campagne contre les Gaulois (sic).
